Partie 14 : Ensemble
Je me sens étrange depuis ce matin. Tu t'affaires dans la cuisine Héloïse, pendant que j'observe ton intérieur. Une vie de couple non défini encore. Je suis chagriné de savoir que dans quelques heures, je vais devoir te quitter. Sommes-nous voués à être toujours séparés ?.
Tu me prépares ce que j'aime, des coquillettes au beurre avec des panés au jambon, c'est souvent ce que nous mangions auparavant, en colocation. J'ai l'impression parfois, que la vie s'est accélérée d'un seul coup, passant de jeune adulte à déjà trop adulte , avec toutes les responsabilités qui vont avec.
Je ne peux cesser de te regarder, ton corps se mouvant au gré de tes gestes, tes longs cheveux balayant ton visage, ta bouche me souriant encore et encore et ce regard timide que tu poses sur moi. Je t'intimide, mais sais-tu la réciprocité ?. Non, tu penses que j'ai assez d'expérience pour ne plus être surpris alors que cette nuit, j'ai eu l'impression d'être un adolescent. Tu penses que j'ai couché très jeune, alors que la vérité est tout autre. Moi aussi, je t'ai attendu, mais en vain, cette promesse était entre nous et puis, j'ai rencontré Elodie et j'ai pas voulu passer une chance, de construire une histoire avec une femme, avec ma femme et mon ex-femme , à présent.
- Eric vient de me contacter, je dois partir dans deux heures. Je dois rentrer rapidement pour organiser la rentrée prochaine.
Tu cesses tout, pour t'asseoir et tu baisses la tête. Oui, ça sonne la fin de nos retrouvailles. Je dois chercher ma fille chez Ben. Ta tristesse me percute, mais tu sais que nous n'avons pas le choix. Nous allons devoir encore nous séparés, mais peut-être pour la dernière fois.
Le bruit de nos fourchettes comble le silence, chacun de nous dans nos pensées. Une fois, terminé, je me lève pour débarrasser la table, mais tu suspends mon geste. Ta main se glisse dans la mienne, pour m'amener dans ta chambre. Sans un mot, juste avec ton regard, je comprends que tu vas m'offrir la chose la plus précieuse, la plus irréelle pour moi, à moi. Je me déshabille et je m'allonge, alors que tu ne bouges pas.
Je ferme les yeux et je sens ton corps se poser sur le mien, tout en douceur, tout en tendresse et tes lèvres se dépose sur chaque partie de ma peau, tu explores, tu effleures, tu prolonges cet instant d'osmose. Mes yeux toujours fermés, je sens que je suis aux portes de ta féminité et à partir de ce moment, je n'ai plus de mots tant je me sens chez moi, tant je suis hypnotisé par ce que je vis, tant je tombe encore plus malade d'amour pour toi.
- Je t'aime, ma Lili. Je t'aime tellement, je suis malade d'amour et je ne veux pas guérir.
J'ouvre les yeux doucement, pour plonger dans un océan de tendresse. Nos mains liées, nos coeurs reliées, nos âmes scellées et nos corps comblés. Une promesse dans ma vie, prends forme et j'ose croise qu'elle se réalisera mais il nous faut patienter. L'important, n'est-il pas d'être ensemble, même loin l'un de l'autre. L'amour est puissant et il fait surmonter bien des obstacles. Mais, je sais également que ce sentiment peut être source de souffrance, alors rien n'est acquis, jamais.
Je t'embrasse ma Lili, ma belle Lili.
Nous sommes ensemble, et demain est un autre jour, un jour nouveau !